Les principales mesures devraient essentiellement concerner le primaire.
Les mesures concrètes :
Création de postes. De 2007 à 2012, l’Education Nationale avait perdu plus de 80 000 postes dans le cadre du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Sur les 60 000 créations de postes promis sur 5 ans lors de la campagne électorale, et après les 1000 postes déjà créés à la rentrée 2012, ce sont 6640 nouveaux postes qui seront créés à la rentrée 2013 : 3046 en primaire - maternelle et élémentaire - et 3594 dans le secondaire.
720 postes des 3046 du primaire seront consacrés au remplacement des maîtres absents dans les secteurs les plus difficiles, sachant que dans le primaire, il est impossible de renvoyer un élève à la maison et qu’il n’existe pas de « permanence » lorsque un maître est absent. Les élèves sont alors répartis dans les autres classes de l’école ce qui est néfaste autant pour eux que pour les classes qui les accueillent !
Les autres postes serviront à compenser l’arrivée de nouveaux élèves et à lutter contre l’échec scolaire. La circulaire préconise, par ailleurs, de favoriser la scolarisation des enfants avant l’âge de 3 ans dans les zones difficiles et de nommer un maitre supplémentaire dans les écoles des secteurs les plus fragiles.
Rythmes scolaires : Seuls 20% des communes – au moins 50% étaient attendus par le ministère - adopteront l’une des mesures phares de la « refondation de l’école » c'est-à-dire la mise en place de la «semaine de 4 jours et demi» à la rentrée scolaire 2013. Et pour ces 20% de communes, la décision a été souvent plus politique que « démocratique » !
Formation. Pour ce qui concerne la mise en place des futures Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education (ESPE) à laquelle la CSEN était très favorable, l’adoption de certains amendements par la commission des affaires culturelles et de l’Education, comme le fait d’y reclasser l’ensemble des personnels des ex IUFM, nous laissent craindre le pire. A savoir le retour des « pédagos » et des influences idéologiques alors que la Nation a besoin de Maîtres solides assurés de leur liberté pédagogique ! Quant au master «Métier de l’enseignement, de l’éducation et de la formation» (MEEF) qui couronnera la fin des études dans les ESPE, il ne permettra pas une grande ouverture vers d’autres métiers que ceux de l’Education, ce qui est regrettable !
Les chantiers en cours. Le Ministre de l’Education, Vincent Peillon, a toujours dit que le processus de la Refondation de l’Ecole de la République se ferait sur le long terme, le temps de la mandature. Actuellement, les syndicats de la CSEN participent activement aux groupes de travail mis en place par la direction Générale de l'Enseignement Scolaire, sur l’Education prioritaire, le décrochage scolaire et le collège. La concertation est de mise, et c’est une bonne chose. Dans ce cadre, le SNALC a présenté le 30 avril, son projet sur le «collège modulaire». Des propositions seront ainsi faites par nos syndicats pour chacun des thèmes mis en chantier.
Le ministère doit savoir tirer profit des ces propositions et les amendements proposés par des «technocrates» ou des «pseudo-expert» ne doivent pas dénaturer les projets des professionnels du terrain.
Jean-Claude HALTER
Secrétaire Général de la CSEN
Les mesures concrètes :
Création de postes. De 2007 à 2012, l’Education Nationale avait perdu plus de 80 000 postes dans le cadre du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Sur les 60 000 créations de postes promis sur 5 ans lors de la campagne électorale, et après les 1000 postes déjà créés à la rentrée 2012, ce sont 6640 nouveaux postes qui seront créés à la rentrée 2013 : 3046 en primaire - maternelle et élémentaire - et 3594 dans le secondaire.
720 postes des 3046 du primaire seront consacrés au remplacement des maîtres absents dans les secteurs les plus difficiles, sachant que dans le primaire, il est impossible de renvoyer un élève à la maison et qu’il n’existe pas de « permanence » lorsque un maître est absent. Les élèves sont alors répartis dans les autres classes de l’école ce qui est néfaste autant pour eux que pour les classes qui les accueillent !
Les autres postes serviront à compenser l’arrivée de nouveaux élèves et à lutter contre l’échec scolaire. La circulaire préconise, par ailleurs, de favoriser la scolarisation des enfants avant l’âge de 3 ans dans les zones difficiles et de nommer un maitre supplémentaire dans les écoles des secteurs les plus fragiles.
Rythmes scolaires : Seuls 20% des communes – au moins 50% étaient attendus par le ministère - adopteront l’une des mesures phares de la « refondation de l’école » c'est-à-dire la mise en place de la «semaine de 4 jours et demi» à la rentrée scolaire 2013. Et pour ces 20% de communes, la décision a été souvent plus politique que « démocratique » !
Formation. Pour ce qui concerne la mise en place des futures Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education (ESPE) à laquelle la CSEN était très favorable, l’adoption de certains amendements par la commission des affaires culturelles et de l’Education, comme le fait d’y reclasser l’ensemble des personnels des ex IUFM, nous laissent craindre le pire. A savoir le retour des « pédagos » et des influences idéologiques alors que la Nation a besoin de Maîtres solides assurés de leur liberté pédagogique ! Quant au master «Métier de l’enseignement, de l’éducation et de la formation» (MEEF) qui couronnera la fin des études dans les ESPE, il ne permettra pas une grande ouverture vers d’autres métiers que ceux de l’Education, ce qui est regrettable !
Les chantiers en cours. Le Ministre de l’Education, Vincent Peillon, a toujours dit que le processus de la Refondation de l’Ecole de la République se ferait sur le long terme, le temps de la mandature. Actuellement, les syndicats de la CSEN participent activement aux groupes de travail mis en place par la direction Générale de l'Enseignement Scolaire, sur l’Education prioritaire, le décrochage scolaire et le collège. La concertation est de mise, et c’est une bonne chose. Dans ce cadre, le SNALC a présenté le 30 avril, son projet sur le «collège modulaire». Des propositions seront ainsi faites par nos syndicats pour chacun des thèmes mis en chantier.
Le ministère doit savoir tirer profit des ces propositions et les amendements proposés par des «technocrates» ou des «pseudo-expert» ne doivent pas dénaturer les projets des professionnels du terrain.
Jean-Claude HALTER
Secrétaire Général de la CSEN