Revalorisation des enseignants : le socle vacille

Jeudi 26 Janvier 2023

L’annonce d’une revalorisation « socle » de 10 % pour tous les enseignants a soulevé une vague d’espoir dans une profession au pouvoir d’achat plus que malmené, pour ne pas dire paupérisé (voir l’évolution par rapport au SMIC depuis 1980). Le SNE avait choisi de prendre le président au mot et a donc relayé cet espoir d’un lendemain un peu meilleur. Aujourd’hui, l’administration envisage ces 10 % d’augmentation « socle » de manière globale et non pas pour chaque enseignant. 


Le SNE a donc mis en garde le ministère. Les enseignants vivront une telle approche des 10 % comme un déni, comme un mensonge à leur encontre. Que les 10 % intègrent le dégel du point d’indice peut éventuellement s’entendre, mais pas plus. Comment un collègue de milieu de carrière uniquement impacté par le dégel du point d’indice pourrait-il accepter l’idée que la rémunération de l’ensemble de la profession s’est améliorée de 10 % parce que les collègues entrants sont désormais mieux payés et que l’écart qui existe entre les entrants et lui s’est réduit ?

Le 23 janvier, le ministère a présenté deux ventilations différentes des crédits alloués à la revalorisation « socle ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que tous les enseignants ne sont pas logés à la même enseigne. Dans les deux cas, le ministère fait le choix de l'attractivité immédiate au détriment des collègues les plus capés. Certes la promesse des 2 000 euros nets par mois serait tenue, mais la rémunération des enseignants ne progresserait quasiment plus sur les 15 années qui suivent.

De plus, en augmentant fortement les collègues dans leur première moitié de carrière (jusqu'à 300 euros mensuels à certains échelons), il ne reste au mieux que des miettes à distribuer aux enseignants les plus expérimentés (36 euros par mois). Le ministère, dans le cas le plus extrême, va même jusqu'à proposer d'exclure la moitié de la profession de la revalorisation "socle" pourtant supposée automatique pour tous les enseignants. Pour le SNE, ces choix sont aussi injustes qu'inacceptables. Il est temps de penser à tous les enseignants, y compris aussi à ceux qui ont traversé les années de disette du début de carrière et qui attendent maintenant leur tour de voir leurs efforts reconnus.

Le SNE a donc enjoint le ministère à prendre une mesure forte, qui concerne l’ensemble des enseignants et qui aboutirait dès septembre 2023 à une augmentation conséquente de la rémunération de tous. Le mécontentement légitime provoqué par les propositions du ministère va attiser les flammes de la colère du monde enseignant ce qui risque de durcir le mouvement de grève du 31 janvier prochain.

Laurent Hoefman, Président du SNE
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